Seigneur, notre Dieu, toi qui veux demeurer en l’homme, tu habites ceux qui te sont consacrés, tu aimes les cœurs libres et purs,
Par Jésus Christ, ton Fils, lui par qui tout a été fait, tu renouvelles en tes enfants ton image déformée par le péché. Tu veux non seulement les rendre à leur innocence première, mais encore les conduire jusqu’à l’expérience des biens du monde à venir ; et dès maintenant, tu les appelles à se tenir en ta présence comme les anges devant ta face.
Regarde, Seigneur, nos sœurs : en réponse à ton appel, elles se donnent tout entières à toi elles ont remis entre tes mains leur décision de garder la chasteté et de se consacrer à toi pour toujours.
Comment un être de chair pourrait-il, en effet, maîtriser les appels de la nature, renoncer librement au mariage et s’affranchir des contraintes de toutes sortes, si tu n’allumes ce désir, Seigneur, si tu n’alimentes cette flamme et si ta puissance ne t’entretient ?
Sur tous les peuples, tu répands ta grâce ; et de toutes les nations du monde tu te donnes des fils et des filles, plus nombreux que les étoiles dans le ciel, héritiers de la nouvelle Alliance, enfants nés de l’Esprit, et non pas de la chair et du sang. Et parmi tous les dons ainsi répandus, il y a la grâce de la virginité : tu la réserves à qui tu veux. C’est, en effet, ton Esprit Saint qui suscite au milieu de ton peuple des hommes et des femmes conscients de la grandeur et de la sainteté du mariage et capables pourtant de renoncer à cet état afin de s’attacher dès maintenant à la réalité qu’il préfigure l’union du Christ et de l’Église.
Heureux ceux qui consacrent leur vie au Christ et le reconnaissent comme source et raison d’être de la virginité. Ils ont choisi d’aimer celui qui est l’époux de l’Église et le Fils de la Vierge Mère !
Accorde, Seigneur, ton soutien et ta protection à celles qui se tiennent devant toi, et qui attendent de leur consécration un surcroît d’espérance et de force : que jamais l’esprit du mal, acharné à faire échec aux desseins les plus beaux, ne parvienne à ternir l’éclat de leur chasteté, ni à les priver de cette réserve qui doit être aussi la richesse de toute femme.
Par la grâce de ton Esprit Saint, qu’il y ait toujours en elles : prudence et simplicité, douceur et sagesse, gravité et délicatesse, réserve et liberté.
Qu’elles brûlent de charité et n’aiment rien en dehors de toi ; qu’elles méritent toute louange sans jamais s’y complaire ; qu’elles cherchent à te rendre gloire, d’un cœur purifié, dans un corps sanctifié ; qu’elles te craignent avec amour, et, par amour, qu’elles te servent.
Et toi, Dieu toujours fidèle, sois pour elles consolation dans la peine, lumière dans le doute, recours dans l’injustice ; dans l’épreuve, sois leur patience, dans la pauvreté, leur richesse, dans la privation, leur nourriture, dans la maladie, leur guérison.
En toi, qu’elles possèdent tout, puisque c’est toi qu’elles préfèrent à tout.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.