”La traditionnelle consécration des vierges, en usage dans l’Église primitive, a conduit à l’élaboration d’un rite solennel par lequel celle qui a choisi de vivre dans la virginité est constituée comme une personne consacrée, signe transcendant de l’amour de l’Église pour le Christ son époux, image eschatologique de la vie à venir. Par ce rite l’Église manifeste le prix qu’elle attache à la virginité, elle demande pour les consacrées le grâce de Dieu, et appelle instamment sur elles le don de l’Esprit Saint” (Rituel Ordo consecrationis virginum, Préliminaires, I)
Au cœur de l’Église, cette vocation est :
- virginale :
“Je vous ai fiancés à un époux unique comme une vierge pure à présenter au Christ” 2 Co 11, 2
Celle qui reçoit la consécration s’engage, par une “décision irrévocable”, scellée par le rite liturgique, à “vivre dans la virginité perpétuelle”.
Un tel choix demande un engagement sans réserve à la suite du Christ, selon la radicalité de l’Évangile.
- sponsale :
“Comme un jeune homme épouse une vierge, ton bâtisseur t’épousera” Is 62,5
La vocation de la vierge consacrée est de se laisser épouser par le Christ. Cette réalité est signifiée par l’anneau qui lui est passé au doigt. Elle devient alors “signe de l’amour de l’Église pour le Christ son époux” et image de la vie à venir.
Toute son existence s’ordonne désormais à cette fin et tout lui devient occasion de signifier concrètement l’Alliance de Dieu pour son peuple.
- maternelle :
“Pousse des cris de joie, toi qui n’a pas enfanté selon la chair : plus nombreuse sera ta postérité” Is 54, 1
A la suite de la Vierge Marie, la vierge consacrée recherche sans cesse à accomplir la volonté du Père et s’ouvre ainsi à une fécondité spirituelle.
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