Pèlerinage à Jérusalem

Le pèlerinage Jubilate a été remis en octobre ou novembre 2024, mais nous étions quelques-unes à avoir déjà payé notre billet et nous avons décidé, ayant réservé nos dates de voyage, d’aller en pèlerinage en Israël, du 8 au 17 mars. Puisque l’agence de Nathalie Obrat nous avait dit que cela était possible et que Transavia avait repris 3 fois par semaine les vols pour Israël, les conditions étaient remplies pour un séjour adapté pour nous.

Nous étions donc 5 vierges consacrées : Christel Koehler de Paris, Christine Gribelin de Vesoul, Géraldine Monteils jeune consacrée de la région parisienne, Christine Njomou camerounaise vivant à Bruxelles, et moi-même d’Orléans.  

Les conditions de pèlerinage étaient idéales : pas de pluie, bonne température, et nous avons croisé des français en stage de travail en Israël, comme Anatole. Comme nous n’avions pas de prêtre avec nous, cela nous a permis d’avoir des messes dans les divers lieux visités et une grâce de rencontres très enrichissantes : les deux premiers jours à Tel Aviv et Jaffa, avec une messe en espagnol présidée par un franciscain très dynamique, dans l’église où S. Pierre a reçu la vision des aliments purs et impurs décrite dans les Actes des apôtres (Ac 10, 15) ; Jaffa est aussi un port important d’où Jonas a fui pour Tarsis (Jonas 1, 3).

Les lieux saints étant désertiques, nous avons pu aller prier sans faire de queue. Nous avons dîné avec Nathalie Obrat à Tel Aviv, puis vécu un temps au désert avec notre guide juif Shimi Oron, un ancien militaire guide et chauffeur de petits groupes, qui nous a conduit jusqu’à la tente de la rencontre, auprès des mines de Salomon. Nous avons contemplé la mer Morte depuis la forteresse de Massada, prié à l’endroit du baptême de Jésus, avec vue sur la Jordanie en face, juste de l’autre côté du Jourdain ; ce lieu est historiquement marqué par l’entrée dans la terre promise avec Josué, mais c’est aussi le lieu d’où Élie est parti sur un char de feu en présence d’Elisée. Nous avons eu la messe à Emmaüs à Nicopoli avec un prêtre de la communauté des Béatitudes et un couple de Belgique (qui tenait le magasin) que connaissait Christine.

Notre pèlerinage s’est poursuivi avec le lac de Tibériade : lecture de S. Pierre marchant sur l’eau (Matthieu 14,22-33), puis temps de prière au mont des Béatitudes, à Tabgha, à l’église de la Primauté de Pierre, et Capharnaüm. Nous avons bénéficié d’un grand temps de prière à Magdala, où nous avons eu la joie de voir un mariage juif en visitant les vestiges de la synagogue primitive. Nous avons vécu un temps de prière de guérison avec le père irlandais Eamon Kelly et une messe en anglais. Le lendemain, départ pour Cana où nous croisons des pèlerins asiatiques, coréens, indonésiens en couple qui venaient renouveler leur mariage, puis Nazareth et messe au couvent des Carmes à Haïfa, où nous avons été encouragées à nous mettre à l’écoute du Seigneur. Avant de quitter Haïfa, un coup d’œil sur les jardins de Baha’ies pour se rendre à Jérusalem.

Visite du mont Sion, où nous avons la joie de prier au Cénacle et de visiter l’église de la Dormition. Avant d’aller au Patriarcat, nous visitons l’esplanade du Temple et nous faisons le chemin de croix et le Saint Sépulcre. Le temps fort de notre pèlerinage a été la rencontre avec le patriarche Pierbattista Pizzaballa, qui a demandé que les pèlerinages reprennent après la fin du Ramadan. Prions pour lui, car la pression est lourde pour avoir une parole juste pour la Terre Sainte. Les chrétiens de Terre Sainte ont besoin de notre visite pour retrouver espérance et soutien financier, spécialement les chrétiens de Gaza, de Bethléem, et du nord d’Israël. La paix est un long chemin, impossible à vue humaine, mais à vue de Dieu, rien n’est impossible.

Puis nous avons rencontré une vierge consacrée qui travaille au Patriarcat et nous avons pu aller à la messe chez les dominicains de l’école biblique de Jérusalem. Le soir, un très bon échange avec Marie-Armelle, la responsable de la revue Terre Sainte, depuis plus de 25 ans en Israël ; elle voit des petits signes de reprise de dialogue entre Juifs et Palestiniens, mais notre prière pour hâter la paix est plus que nécessaire.

Le lendemain, départ pour Bethléem où nous avons pu avoir la messe en italien sur le lieu de la naissance de Jésus, dans la basilique de Bethléem. Après quelques achats dans la boutique de nos frères chrétiens arabes dont les magasins font vivre une trentaine de familles, nous avons pu visiter l’église syriaque, avec un prêtre qui parlait français et nous a invité à revenir en pèlerinage et à loger dans leur maison d’accueil saint Joseph à Bethléem. Ensuite nous sommes allées au Carmel de la petite Maryam Baouardy, avec vénération des reliques, musée et une boutique souvenir. Entretien avec sr Anne-Françoise, qui est la seule française, et qui nous a partagé les petits signes d’espoir qu’elle voit pour que des liens puissent se tisser entre Juifs et Palestiniens ; ce sont les chrétiens, qui ne représentent pourtant que 1 % du pays, qui permettent ce dialogue. L’après-midi, visite de la basilique Ste Anne avec le père Laurent Balas, prière au Saint Sépulcre ou conférence chez les bénédictines du Mont des Oliviers sur Pessah par le frère Louis-Marie Coudray.

Le samedi, visite de Gethsémani, avec sr Marie Reine de l’école biblique, Dominus Flevit où Jésus a pleuré sur Jérusalem (Mt 23,37), puis la dormition orthodoxe au pied de Gethsémani, avant de rejoindre l’école biblique pour la messe, et la visite des lieux où S. Etienne a été martyrisé en présence de (Paul) Saul. L’école biblique veut en faire un lieu de pèlerinage pour les diacres. Puis visite du Carmel du Pater et des sœurs bénédictines du Mont des Oliviers, et il est déjà l’heure de rentrer à l’hôtel.

Déjà l’heure du départ après la messe en anglais à Notre Dame de Jérusalem chez les légionnaires du Christ, aéroport de Ben Gurion, le cœur riche de toutes les rencontres que nous avons faites en lien avec nos sœurs qui ont été en pèlerinage à Paray-le-Monial, et avec l’appel à prier pour la paix dans le monde et pour que se lèvent des artisans de paix. Prions aussi pour nos gouvernants. 

Marie-Dominique Fouqueray, ov Orléans

1 thought on “Pèlerinage à Jérusalem”

  1. moi qui n’est pas de penchant des pèlerinages mais qui avais toujours entendu parler d’une sœur d’une de mes Tantes moniale à Bethléem et de leur prière pour la paix de le dialogue. Votre contrandu m’a uni à votre prière.
    Merci.

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